"I/ La Révolution
Le Comité national formé le 13 juillet 1918 s´attaquait à une tâche compliquée. Ces représetants se rendaient compte que le problème n´était pas de proclamer l´indépendance mais de la maintenir, d´éviter la violence et l´effusion de sang, de créer un appareil d´état efficace et de prendre les mesures acléquates pour rompre les liens avec Vienne et Budapest et jeter les bases d´une économique nationale. La question de ravitaillement exigère une solution immédiate et radicale. Le conseil économique territoirial dirigé par Švehla s´y imploya et s´enforça de cacher et de garder dans le pays la plus grande quantité possible de la nourriture. Le Comité national comprennait bien que le contrôle des exportations des produits alimentaires représentaient un majeur de la pression. La reconnaissance du Comité national par les partis socialistes fut inéstimale. Il fondèrent le conseil socialiste et mirent toute leur force et surtout celle de leurs organisations professionnelles notamment de postiers et de cheminaux au service de l´action anti-autrichienne. Cependant le 14 octobre hors de la grève générale organisée à la demande du Comité national contre l´exportation des densées alimentaires, le conseil socialiste fit distribué un tracte appelant à la proclamation de la république. Ce fut un fiasco. (Charles II de Habsbourg-Lorraine) La monarchie dura encore 14 jours mais en réalité rien ne pouvait plus la sauver. La classe politique tchèque décida de séparer son pays du reste de l´Europe centrale qui représentait une menace imminante de révolution et de désordre. L´empereur qui redoutait par dessus tous les maux de la guerre civile ne s´opposa guerre au projet tchèque. Quand le 27 octobre le ministre des affaires étrangères Jules Andrassy adresse aux Etats-Unis une note dans laquelle son gouvernement promet la reconnaissance des droits des tchécoslovaques et des yugoslaves, la présidence du Comité national (Antonín Švehla, Alois Rašín, Jiří Stříbrný, František Soukup et Vavro Šrobar) a compris que le moment était venu. Le 28 octobre 1918 à 9 heures les représentants du Comité national prirent possession de la centrale de ravitaillemet et avant midi s´emparèrent de la lieutenance. Entretient les rédactions des journaux praguois affichaient la nouvelle de la note d´Andrassy. Les foules commencèrent à manifester bruyamment sur la place Venceslas et près de la maison municipale. Toute Prague était sur pieds: les soldats et les agents de police arrachaient leurs ensignes autrichiens. Les défilés ne furent troublés par aucun acte de violence. Le mérite en revenait entrenant à toutes les musiques qui sur les instuctions du Comité national, sortinant dans les rues. „Ce n´était pas une révolution, c´était un concert.“ dirait-on plus tard à Vienne. Tôt dans l´après-midi l´indépendence de la Tchécoslovaquie fut proclamée publiquement sur la place Venceslas. En 1917 les volontaires tchèques et slovaques se rassamblent à Darneg. Clemencaux autorise en France la création d´une armée tchécoslovaque. Juin 1918 le gouvernement français est le premier à reconnaître le droit des tchécoslovaques à former un état indépendant. Le 29 juin 1918 les troupes tchécoslovaques prêtent serment sur le drapeau que leur remet le nom de Poincaré en présence d´Eduard Beneš. Le lendemain, le Conseil national est reconnu comme l´organe suprême du gouvernement tchécoslovaque. Le 9 décembre 1918 Masaryk fait sa première revue militaire en temps que chef d´état à Darneg.

II/ Le début de la République
Le combat de Masaryk pour une Tchécoslovaquie indépendante – membre de la nouvelle Europe était en accord avec la conception de nouvelle ordre internationale préconisée par Wilson. Masaryk était sûr que la victoire des démocraties parlementaires occidentales sur les régimes monarchiques réactionnaires permettrait d´introduire dans la politique intérieure des états européens – les idéaux démocratiques et humanitaires. Dans la Déclaration de Washington faite à Paris le 18 octobre 1918, Masaryk exprime la conviction que la nouvelle Tchécoslovaquie serait un état démocratique qui prendrait sa part de responsabilité dans réorganisation de l´Europe. La Tchécoslovaquie fut créée en vertu du droit des peuples à disposer d´eux-mêmes. Cependant que les tchèques et les slovaques étaient considérés comme deux branches d´une nation unique, la nation tchécoslovaque. Il se trouva aussi en Tchécoslovaquie une forte minorité allemande et le nouvel état fut dès le début touché par les mêmes problèmes qui étaient pour une part considérable responsables de la disparition de l´Autriche-Hongrie."